Salle 110 — Empl. B (vitr.) Les deux vitrines offrent un échantillonnage de revolvers. Ce motif constitue donc la suite logique de la vitrine F. Rendue populaire par les succés de Samuel Colt, cette arme à poing à répétition se vit imitée en Amérique comme en Europe. Les réglementations internationales sur les brevets, imposent aux techniciens une activité inventrice d'une fertilité jamais vécue jusque-là. Les fabricants d'armes de poing, s'ils veulent rester concurrentiels, se voient devant l'alternative de payer les droits du brevet, ou de le contourner par une innovation. Ces conditions font apparaitre sur le marché des imitations serviles, mais aussi la matérialisation d'idées parfois saugrenues conques avec le seul but d'économiser les droits. De telles conceptions pouvaient aller jusqu'à faire oublier l'essence méme de ce qui fait le revolver: le barillet. Nos 1, 2, et 3: 3 versions du revolver allemand («Reichs-Revolver»), les deux premiers fabriqués à Suhl, le dernier par Dreyse a Sömmerda. L'opération de mise à feu se fait en deux mouvements distincts: l'armement du chien et la pression de la détente (tout comme pour les classiques du genre, les produits Co/t jusqu'au modéle 73). Mw Les six chambres du barillet sont chargées aprés l'ouverture du portillon à la droite de l'arme. Nos 4, 5 et 6 Revolvers d’ordonnance francais, par ordre M' 92, 74 et 73. Le premier du calibre 8 mm est communément appelé Lebel; les deux autres sont connus, d’après le nom de leur concepteur, comme Chamelot-Delvigne. Le mécanisme est classique pour le revolver et comparable à celui des modèles précédents. Il s’en distingue par: 1) le «double effet» de la gâchette: la première partie du mouvement de détente arme le chien, la deuxième le relâche pour la mise à feu. 2) une broche d'extraction destinée à repousser les douilles vides du barillet. 3) une manipulation beaucoup plus aisée par la douceur des mouvements de la mécanique. Les trois armes ont été fabriquées à St.-Etienne, le calibre des deux derniéres est de 11 mm. No 7 Revolver a «double effet» brevet «Spirlet» (Liege). La conception normale du revolver basculant, serait de voir le canon se plier vers le bas (Smith and Wesson-Webley). Cette mécanique se trouvant protégée par brevet, force fut à l'inventeur belge d'inverser l'action en pliant le canon (avec le barillet) vers le haut. No 8 Revolver «Galand» (liegeois). Le pontet mobile communique avec un systéme de leviers qui, actionné, fait coulisser en avant le groupe canon-barillet. L'anneau-extracteur s'arréte alors que le barillet continue à glisser, retenant les douilles qui sont ainsi extraites. Un verrou bloque la mécanique d'extraction, pour empécher son actionnement inopportun par le recul du tir. 45