Salle 108 — Empl. G (Panneau) Le tableau réunit des armes militaires et surtout civiles de la fin du XVII, début XVIII siécle, donc du temps de la prise de Luxembourg par les Francais (Siége 1684; occupation jusqu'en 1697. No 56 Pistolet à platine méditerranéenne (dite aussi à la Miquelet). Pour le principe cette mécanique rappelle la platine classique à silex (chien armé d'un éclat de silex s'abattant contre une batterie), mais s'en distingue par: la forme générale (chien plus court et ressort extérieur), la détente, (n'opérant pas sur une noix, mais une tige sortant du fer de platine.) No 57 Pistolet à silex à platine dite «à la française». Le mécanisme classique de l’ignition par l'éclat résultant du choc du silex contre la batterie d'acier. L'arme est signée H. Feyet. No 58 Fusil à platine dite à la Chenapan. Le Chenapan est le précurseur de la «Miquelet» autant que de la «Française». Il s'en distingue par la batterie, qui, montée sur une espèce de bras, est nettement séparée du couvre-bassinet. Le nom Chenapan de l’allemand Schnapphahn (ou du néerlandais Snaphan) pourrait se ramener à l’action du chien déclenché qui rappelle le mouvement du coq piquant; d’après une autre version, les brigands, voleurs de volaille, équipés de cette arme, auraient rapporté le nom au système (parce qu'ils «piquaient des coqs»). No 59 Fusil à la Miquelet signé C. Rodrigue (nom figurant dans les listes de l'Armeria de Madrid). No 60 Mousquet à silex de fabrication francaise. Lourde arme militaire datant de l'époque oü dans la troupe l'allumage par méche fut remplacé par la platine à silex. Ce mousquet est monté d'une baionnette d'époque; le premier modele de cette arme blanche était du type rentrant, c'est-à- dire, que la poignée était fichée dans le canon (baionnette dite plongeante). La baionnette permit d'utiliser le mousquet comme pique, ce qui entraina l'élimination de cette arme d'hast. No 61 Fusil à la «Miquelet» de fabrication italienne. No 62 Epée des Gardes Ecossaises du Roi de France. La garde présente les caractéristiques typiques pour l'épée écossaise: le «baskethilt» enveloppant complétement la main. Le pommeau sphérique forme contrepoids pour faciliter le maniement. La lame porte différentes gravures, exaltant le dévouement au roi. No 63 Epee de parement (fin du XVII: siècle). 34