Après le catalogue de notre verrerie antique, publié par Mademoiselle Eugénie Wilhelm en 1969, voici aujourd'hui celui qui est consacré par le méme auteur aux bronzes figurés conservés au Musée de l’État. Y sont traitées trois douzaines de figurines représentant des divinités de l'époque gallo-romaine et des animaux qui leur sont attribués; de plus une cinquantaine d'appliques, d'anses ou encore de manches adoptant des formes humaines ou animales se rencontrent dans cet ouvrage. Généra- lement les fibules zoomorphes ne sont pas représentées dans ce genre de catalogue. Toutefois nous avons profité de l’occasion pour donner au moins une liste et quelques illustrations des principaux spécimen de cette espèce de fibules qui est assez abondante chez nous. A deux ou trois exceptions près, ni la taille, ni la qualité esthétique de nos bronzes ne dépassent la moyenne habituelle. Leur intérêt archéologique n’en est pas moins grand: humbles idoles ou ex-voto d’une population essentiellement rurale et plus rarement artisanale, ils représentent des témoignages combien touchants d’une civilisation et de croyances longtemps révolues. Cependant il ne faudrait pas conclure de cet inventaire forcément incomplet que les chefs-d'oeuvre en bronze firent totalement défaut sur notre territoire dans l'antiquité. Quelques-uns, découverts seulement au cours du siécle passé, prirent le chemin de grands musées étrangers à une époque où notre Musée n’existait pas encore. Combien d’autres pièces maîtresses passèrent au creuset des bronziers afin de subir la métamorphose toujours renouvelée d’un alliage apprécié de tout temps. Quelques membres ou piédestaux de telles statuettes nous en conservent un souvenir vague certes, mais moins sujet à caution que les histoires qu’on a racontées ou écrites sur d’autres trou- vailles de ce genre. x