«RHAMBERG»-LUXEMBOURG A l’Est de Luxembourg, au lieu-dit «Rhamberg» (sur le pla- teau du Rham, territoire de la Ville et parcelle de l’ancien domaine du gouverneur P.-E. de Mansfeld) on mit au jour au mois de juin 1962, lors des travaux de terrassement pour la construction de l’Institut National des Sports, des blocs de pierre pour la plupart artistement sculptés. Ils avaient fait partie de plusieurs monuments de dimensions colossales des types pilier et mausolée circulaire. Le style de l’ornementation des corniches notamment, s’apparente à celui de fragments de Neumagen, p. ex. l’Iphigenienpfeiler, et à ceux découverts à «Weiler» (Lellig), et à Wasserbilig. Deux des pierres sont des inscriptions funéraires provenant de cippes à dessus semi-cvlindrique. (Alex. Wiltheim, et avant lui son frère Guillaume, dès 1630, avaient la conviction que l’extrémité du promontoire, le «Rham» (Insula, Dinsel, d’Ensel, en aval du Rhamberg), était habitée au temps de l’occupation romaine. Cet avis était partagé par nos plus éminents historiens N. van Werveke (1851-1926) et Jules Vannérus (1864-1970): Cf. J. Vannérus, Le berceau de Luxembourg, Cah. lux. 1934, 1 p. 34: «c’est là, en effet, au dessus du confluent de l’Alzette et de la Pétrusse, que nous pouvons placer le Luxembourg gallo-romain.» et p. 37: «Con- cluant, nous pourrons admettre que le Rham, déjà occupé à l’époque gauloise, a vu s’installer sut son plateau, plus particulièrement dans la seconde moitié du troisième siècle un vicus florissant, dont la prospérité fut favorisée par la proximité de la grande voie de Reims à Trèves, mais qui fut détruit lors des invasions du début du cinquième siècle») — Wilhelm, Jules, Autour de deux plateaux historiques de la Ville de Luxembourg. Dinsel — Rham et Altmunster (psu 67, 1938). — A. Wiltheim rapporte la découverte, en 1590, en aval du Rhamberg, à l’emplacement de la (seconde) Porte de Trèves (constr. 1590, démolie 1878), d’un trésor de 1200 monnaies romaines. (Wiltheim-Neyen p. 147 fig. 78. — psu 5, 1849 p. 113. — psu 35, 1882 p. 501. — Weiller p. 397.) — Inscriptions funéraires voir les n°5 471 & 476. 165 Pierre d’angle du soubassement d’un monument colossal dont la courbure est décorée d'un motif végétal. Les feuilles ont leur limbe évidé. La pierre porte gravée sur le chant, lalettre H. H.59,5 Larg.81 Prof. 124; H. de la lettre 20 cm. No d’inv. 1150. 166 Bloc convexe, en deux fragments superposables, ayant fait partie d’un grand monument circulaire d’un diamètre de 10 m. a) Dans la partie supérieure est une grande frise composée de rinceaux richement habillés de feuilles d'acanthe. p.139 b) La pattie inférieure est constituée par le mur de soubasse- ment en bossages. rinceaux: H, 59 courbure 100 Prof. 49 cm. bossage: H. 60 courbure 118,5 Prof. 47 cm. No d’inv. 1154 a & b. 167 Bloc ayant fait partie du soubassement en bossages d’un monument citculaire. (voir n° précédent). H. 60,5 courbure extér. 130 Prof. max. 46 cm. No d’inv. 1155. 168 Grand bloc convexe ayant fait partie d'un monument circu- laire (mausolée?) dont le diamètre atteignit 5 m. p. 130 Une frise composée d’une grecque à droite bordée de mou- lures sépare les deux scènes superposées : Dans le régistre supérieur un Amour ailé nu, à gauche, le visage encadré des boucles d’une chevelure opulente, tient devant lui de la main gauche une longue perche, de l’autre main il brandit une feuille recourbée parallèlement au-dessus d’une feuille de vigne courbée dans le même sens et couvrant en partie la grappe de fruits déposée à ses pieds. À gauche on aperçoit l’amorce d’un bouclier (ovale?). Dans le registre inférieur, mutilé par la brisure de la pierre, on voit le buste d’un Amour ailé à droite, une mèche de che- veux nouée en corymbe sur la tête ; en bas, à droite, est un bras droit tendu, la paume de la main ouverte, couvert dans le haut par les plis d’un vêtement. H. 87 Larg. 120 (Prof. 61) cm. - N° d’inv. 1153. 169 Fragment de l'architrave d'un monument. De part et d’autre d’une petite moulure convexe sont dis- posées, en une décoration luxuriante, des feuilles traitées presqu’au naturel. H. 33,5 Long. 194 Prof. 42 cm. — N° d’inv, 1152. 170 Fragment de l'entablement d'un monument. Architrave ornée de trois bandes superposées comprenant une zone de feuilles penchées en oblique entre deux zones de «feuilles» d'un contour trés anguleux. La corniche est dé- cotée de feuilles stylisées (d’acanthe?). La pierre porte les traces d’une couche de couleur rougeâtre. H. 44,5 Larg. 114 Prof. 54 cm. — N° d’inv. 1151. 3