Jean-Pierre Beckius Li 4 août 1899, Jean-Pierre Beckius naquit dans le village mosellan de Mertert où ses parents étaient vignerons (*). [Il avait un frère, François, qui allait continuer le métier de ses parents. Dès son enfance, Jean-Pierre, plus rêveur, se sentait attiré par la peinture. Son désir de devenir peintre ne manqua pas de tracasser ses parents et d’intriguer l’opinion des villageois qui désapprouvaient une carrière si peu destinée à nourrir son homme. Toutefois, grâce à l’appui de son ami Pierre Frieden, alors étudiant à l’Université de Paris, il réussit à vaincre la résistance opiniâtre de ses parents et dès l'âge de quinze ans (l’école primaire terminée) il put entrer à l’École des Artisans à Luxembourg. Pendant la première guerre mondiale, il suivit les cours des peintres Pierre Blanc et Ferdinand d’Huart, où il reçut les premières leçons de dessin, de perspective et de technique picturale. Un «Bouquet de marguerites » signé J.-P. Beckius 1918, témoigne de ses premiers pas de peintre et dénote encore l'influence légére de Pierre Blanc. | Au mois d’avril 1919, J.-P. Beckius se rend à Paris, où il va séjourner pendant sept ans, ne revenant à Luxembourg que pour y passer ses vacances. Inscrit à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, en. méme temps d'ailleurs que deux autres peintres luxembourgeois, Josy Meyers et Mathias Reckinger, qui resteront ses amis jusqu'à la fin de sa vie, il fréquente les cours du professeur Cormon. Beckius loge sur la Butte Montmartre, visite assidüment les Musées. Il se sent attiré par les Impressionistes mais aussi trés fortement (1) Son pére, « Kapenackesch' Pierchen », était natif de Kapenacker, petit ha- meau dans la commune de Wormeldange ; il avait épousé Catherine Thull, née à Mertert le 18 juin 1867 et était venu s'y installer. Deux enfants étaient nés de ce mariage ; Francois et Jean-Pierre. pr 1)