KUTTER VU PAR LA CRITIQUE PARISIENNE La presse artistique et la grande presse parisiennes, « Amis de l'Art », « Arts », « L'Aurore », « Carrefour », « Combat », «Le Figaro», « Les Lettres françaises », « Le Monde », « Les Nouvelles littéraires », « Paris-Presse », « Revue de Paris», « La Table ronde », J. Bouret, J. Cassou, P. Descargues, B. Dorival, Fr. Elgar, Cl. Roger-Marx, ont parlé longuement de ]. Kutter, en 1951 et en 1952. Comment l'ont-ils vu? Où le situent-ils dans la peinture du 20° siècle? Revenu, ses «classes» à Munich terminées, dans son pays natal, et résolu de rester chez lui, «le solitaire luxembour&eois » (]. Bouret) s'enracine « dans la province» pour y mener une « existence aigre et de format réduit » (J. Cassou); demeurant «à l'écart des tendances comme des coteries », il vit sur une terre ingrate, « dans le désert » (B. Dorival. Mais il n'y sombre pas. « Tirant toute son inspiration de son terroir », des paysages luxembourgeois qui sont « d'une prenante poésie », appartenant à un peuple robuste et franc (J. Cassou), J. Kutter, cet homme grave, méditatif (P. Descargues), un artiste intègre, laborieux, original (Fr. Elgar), se range peu à peu, dans la peinture contemporaine, « parmi les grandes valeurs internationales », se révélant un « magni- fique », un « trés grand artiste» (J. Bouret), dont la peinture est « d'une trés grande qualité ». 1l représente « admirablement » (P. Descargues) le: Luxembourg. | Fr. Elgar reconnait en lui « un des plus grands peintres de l'expres- sionnisme ». Formé d'abord aux disciplines expressionnistes, J. Kutter n'a pourtant « pas cessé d'étre peintre » (D. Dorival), et son œuvre s'est poursuivie dans un expressionnisme modéré, dahs lequel son art se trouve « certainement dégagé de tout le mystère “allemand » (P. Des- cargues); de façon à tenter et à réussir « une conciliation entre deux traditions artistiques essentiellement contrairés ». Cela parait tout naturel, quand on sait que l'homme était « d'une marche qui participe de l'âme germanique et de l'esprit français » (B. Dorival); un homme du Nord (P. Descargues), et un peintre du Nord, dont l'œuvre dépasse largement les limites étroites de l'histoire artistique luxembourgeoise. pour « s'insérer dans l'histoire de l'art septentrional ». J. Kutter est sans doute « à rapprocher plus &énéralement de l'expressionnisme »; il se rattache plus exactement à « certains aspects de l'école belge moderne » (J. Cassou), et trouve sa place, dans l'art expressionniste contemporain,