nication, la proximité de Trèves, résidence impériale depuis la fin du IIIe siècle, favorisent les échanges commerciaux et une colonisation intense, entraînant dans nos contrées un mode de vie plus luxueux, qui est attesté par l’importance des vestiges de villas découvertes sur notre territoire, et par le mobilier funéraire, témoins la coupe mosaïquée de Hellange, le gobelet aux filets de verre appliqués de Junglinster, l'ensemble important de Steinfort. Un rapide coup d'oeil sur l'évolution des formes résultant des procédés de fabrication présente quelque intérét par rapport aux verres exposés. Le verre est obtenu par fusion, à haute température, d'un mélange de sable siliceux et d'un silicate de métal alcalin (potasse ou soude), laquelle s’opère dans des creusets en terre ré- fractaire placés à l'intérieur d'un four. En refroidissant, cette masse liquide, la paraison, passe à l'état páteux, puis à l'état solide. Nos régions forestiéres ont fourni, outre le combustible, la potasse extraite des cendres de bois. Des oxydes métalliques contenus dans les sables employés à la fabrication du verre dépend la coloration «naturelle» du verre. Les efforts du verrier tendaient soit à augmenter ces colorants dans le but de cacher des impuretés, soit de les éliminer pour parfaire la transparence du verre.S Bien que le verre apparaisse chez nous à l’époque de La Tène, son rôle est alors limité à celui d’ornement accessoire dans les bijoux celtiques, les menus objets en pâte de verre (perles perforées, bracelets, bagues, etc.). Vers le début de notre ére, l'art de la verrerie fut introduit en Italie méridionale. par des mar- chands du Proche Orient. De Rome, cet art perfectionné, vers la méme époque, par l'invention de la canne de verrier 4 — technique du soufflage qui permit le développement des formes, soit en moule creux, soit à l’air libre — se propagea très tôt dans la Gaule méridionale et la vallée du Rhin, où Cologne devint par la suite un centre important d'exportation et réputé pour la qualité de ses verres. Au début du Ier siécle, à cóté des verres précieux, coulés au moule,5 aux coloris francs, mono- chromes ou mosaiqués 5, apparaissent des objets en verre soufflé. Les piéces dont le modelé imite les objets en métal étaient coulées ou soufflées au moule, les petits flacons, les balsamaires, étaient soufflés à la volée. Ces techniques sont quelquefois étroitement associées pour la création d'un méme objet, telles les bouteilles prismatiques dont le corps est soufflé au moule. creux et le goulot à l'air libre. Vers le milieu du Ier siécle, la vaisselle d'usage courant comprenait f.