notre paysagiste tient compte de l'éclairage naturel de ses motifs. Méme dans ses gravures sur lino où les clartés l’emportent généralement sur les noirceurs. Comme le montre le meilleur de sa peinture, Klopp pendant sa trop bréve carriére s'emploie à rendre des paysages, et à partir de 1928 aussi des natures mortes, par des aplats de couleurs de plus en plus larges, que délimitent parfois durement des traits aigus empruntés à la gravure sur lino. Ces contours représentent le dessin sous-jacent qui est souvent rouge foncé ou bleu et qui est épargné par le coloris. Evidemment c’est aussi la leçon de Cézanne qui conduit Klopp à ne pas aller vers la déliquescence des formes. Mais dans beaucoup de ses tableaux, le dessin et la couleur demeurent distincts, alors que chez Cezanne les volumes sont construits avec des contrastes et des rapports de tons. Là où Cézanne a claritié, Klopp simplifie. On peut constater que 1928 est une année particuliérement impor- tante dans l’œuvre de notre peintre. Klopp se met à produire davantage de toiles de grandes dimensions. Il s’approche de ses motifs et, nous l'avons déjà indiqué, il pratique la nature morte. La visite d'une rétros- pective Van Gogh à Cologne vivifie sa palette qu'un séjour à Martigues, dans le Midi de la France, en 1929, ensoleille comme chez l'illustre (C