d'autant plus rapidement qu'il fait assez tard ses études. Il a 
vingt ans lorsque, en 1914, il entre à l'Ecole d'Artisans à 
Luxembourg. ll en a vingt-cinq au moment où il tourne le dos 
à l’Académie, qui ni à Dusseldorf, ni à Weimar ne lui a 
inspiré beaucoup d'enthousiasme. Deux hommes seulement 
paraissent l'avoir marqué de façon décisive dans ses années de 
formation: un professeur d'architecture de Cologne, M. Bach- 
mann, qui lui a inculqué le sens de la composition architecturale 
du tableau, et le peintre-graveur Walther Klemm de Weimar 
auquel il doit son goüt pour la gravure sur bois. 
Sil n'a pas donné de gages à la peinture académique, 
n'esi-ce pas parce qu'il s'intéressait avant tout au paysage? La 
figure humaine, en effet, n'apparait que rarement dans son 
ceuvre, et le plus souvent son róle se réduit à justifier quelques 
notes de couleur. Au fond, la vision de Klopp, à ses débuts, 
n'est pas loin de celle des Impressionnistes. Dans des paysages 
généralement panotamiques il s'applique à noter, avec une sen- 
sibilité délicate et parfois exquise, les effets de la lumiére et de 
l'enveloppe atmosphérique. Si à ce moment-là il avoue son ad- 
miration pour Corot, il se rapproche davantage de Sisley, encore 
qu'il s'en distingue par sa palette, qui est plus claire, plus gaie, 
moins grise. 
Mais Klopp ne se contente pas longtemps d’enregistrer ses 
impressions. Se souvient-il du professeur Bachmann ou n’est-ce 
pas plutót sous l'influence de Cézanne qu'il accorde aux formes 
et à leur ordonnance un soin de plus en pius exigeant? Il s'y voit 
porté sans doute aussi pat sa continuelle pratique du dessin et, 
plus encore, par celle de la gravure sur bois et sur lino... De 
toute évidence, c'est de là que vient sa maniére de découper 
anguleusement et de cerner d'un trait bleu ou rouge des formes 
simplifiées et comme aplaties, des formes dont s’accommode 
d'autant mieux son goût de la couleur que celle-ci, en s'étalant, 
peut augmenter à la fois sa limpide fraîcheur et sa vivacité. 
Elle le fera surtout à partir de 1928, lorsque Klopp, qui 
jusque-là a préféré les formats tout petits, éprouvera le besoin 
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