Ces quelques faits, que nous signale le gazetier luxem- bourgeois, en insistant sur l'origine luxembourgeoise du pein- tre, suffiraient pour definir, sommairement, P.-J. Redoute: ne à St. Hubert dans l'ancien Duché de Luxembourg, il devient, à Paris, un célébre peintre de fleurs. Ami des princes et des grands du jour, il joint à sa renommée de peintre celle d'un excellent savant botaniste. ur a Mais si nos chroniqueurs d’alors ont releve avec fierte l’origine luxembourgeoise du peintre et sa prodigieuse carrière à Paris, P.-J. Redouté, de son côté n’oublia ni sa province natale, ni le passage qu'il fit dans la capitale de celle-ci. Dans une note qu'il a adressée en octobre 1827 au sculpteur Latteur, le peintre s'exprime ainsi, parlant de sa propre personne: . . . Pierre-Joseph Redouté, né le 10 juillet 1759, commenca d'abord par peindre l'histoire, fut demandé à Luxembourg, en 1777, pour y faire les portraits du général Bender et de la princesse Baronne de Tornaco et de plusieurs personnages mar- quants de cette ville —. Un extrait de la « Bibliographie des hommes vivants », éditée par L.-G. Michaud en 1819, touchant P.-J. Redoute et transerit par celui-ci dans ses notes autobio- graphiques, nous dit qu'aprés « un passage à Vilvorde, le jeune peintre alla ensuite à Luxembourg, oü ses dispositions lui valurent les marques d'intérét d'une princesse amie des arts. Porteur d'une lettre de recommandation qu'elle lui avait don- nee, il partit pour Paris. » Voilà des faits qui auraient suffi à justifier, à n'importe quel moment, l'hommage à P.-J. Redouté, que le Musée de l'Etat de Luxembourg s'est proposé de rendre à la mémoire de l’illustre peintre de fleurs, si, à l’occasion des fêtes de la rose, l’idée ne s’était imposée d’associer au triomphe de la reine des fleurs, la glorification de son plus illustre peintre. En effet, de toutes les œuvres de P.-J, Redouté, ce sont ses « Roses », cette impressionnante suite de 169 planches parues de 1817 à 1821, reproduisant en couleurs toutes les